Apprentissage : on sépare au lieu de relier

Annabelle Massin

Pendant très longtemps, on a pensé que les bons résultats scolaires étaient une preuve d’intelligence. Aujourd’hui, on sait que les enfants qui ont de bons résultats scolaires sont, en moyenne, ceux qui sont sécurisés et routiniers. Si vous avez une famille sécurisante et que vous aimez la routine, vous suivrez un cursus scolaire sans encombre et réussirez sans doute vos examens.

Alors qu’il y a mille autres formes d’intelligence : on peut faire de mauvaises performances à une période, dans un certain environnement, et d’excellentes performances à un autre moment ailleurs. Les changements de contextes nous font évoluer et la plasticité cérébrale nous confirme que rien n’est jamais figé au niveau de nos capacités cognitives. Découverte révolutionnaire et rassurante ! L’Humaniste Edgar Morin dit combien il a eu horreur de l’école et s’y ennuyait mortellement. Il a découvert le plaisir de réfléchir plus tard, en côtoyant le poète Robert Antelme et Marguerite Duras.

Un bon éclairage sur une problématique nécessite un angle de vue large

En fait, le problème c’est que nous sommes toujours en devenir et que le système scolaire est figeant. Depuis tout petit on nous apprend à « penser analytique » pour être performant. Mais il existe une autre logique de pensée, aussi (sinon plus) pertinente à mes yeux, qui est l’approche systémique.

Exemples simples pour la synthétiser : à l’école quand un élève est dit « mauvais », on se focalise sur ses résultats et son manque de motivation. Avec l’approche systémique on prend en considération la relation triangulaire entre enfant/parent/enseignant. En entreprise, c’est la même logique. Pour comprendre comment fonctionne un service, on audite, on constate des process, on évalue les compétences de chacun. Grâce à l’approche systémique, on s’interroge aussi sur la manière dont les services et les collaborateurs interagissent entre eux, au sein de leur environnement.

Il y a des contextes où je n’aime pas que s’exerce la pensée dichotomique : c’est noir ou c’est blanc. Parce qu’entre les deux il existe une infinité de subtiles nuances.

#cerveau #intelligence #pédagogie #management #systémique

Annabelle Massin

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